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December 8, 2023

Caritas Rwanda a rejoint le MIGEPROF et le District de Rubavu dans la réalisation d’une clinique GBV dans ce district

A travers son programme Igire-Gimbuka, Caritas Rwanda a rejoint MIGEPROF, le district de Rubavu et d’autres partenaires, dans une clinique GBV (abréviation anglaise désignant la Violence Basée sur le Genre), où 120 mère adolescentes et enceintes accompagnées de leurs parents ont bénéficié de divers services, notamment l’accompagnement psychologique et les services de santé. Cette clinique s’est déroulée dans le District de Rubavu au 5, 6 et 8 décembre 2023, dans le cadre des 16 jours de lutte contre la violence basée sur le genre.

Les 120 mères célibataires proviennent de quatre secteurs du District de Rubavu à savoir Rugerero, Rubavu, Kanama et Nyamyumba. Elles ont bénéficié des séances qui les aidaient à se remettre d’un traumatisme (ainsi que leurs parents), du dépistage volontaire du VIH, dépistage des maladies non transmissibles, accès aux services nationaux d’Etat civil (enregistrement de naissances), formulation des nouvelles plaintes, mesurer le poids et la taille de leurs enfants pour identifier les cas potentiels de malnutrition, pour prodiguer des conseils aux mères adolescentes si les mesures n’étaient pas satisfaisantes.

Un agent du RIB, aidant une des mère adolescente à déposer sa plainte lors de la clinique GBV.

Au premier jour, les adolescents (avec leurs enfants) ont suivi diverses discours la bonne éducation, les droits de l’enfant, la poursuite de leurs études, le droit à la santé et à une alimentation saine.

Les mères adolescentes ont également eu l’occasion de poser des questions qui ont focalisé sur la santé, les services d’état civil et la reprise de leurs études. En effet, elles ont demandé la durée maximale pendant laquelle un enfant violé doit être emmené à l’hôpital pour recevoir des médicaments destinés à prévenir le VIH. La réponse donnée est 3 jours équivalent à 72 heures.

Les mères adolescentes ont aussi soulevé le problème des naissances non enregistrées, certaines étant orphelines et non enregistrés, d’autres ayant les enfants enregistrés sous de fausse noms tandis que d’autres (teen mothers) ont des enfants qui ne sont pas enregistrés du tout. Les responsables des services de l’état civil présents leur ont assuré que ces problèmes seront vite résolus.

Après le discours motivant à reprendre les études, les adolescents ont déclaré qu’elles veulent reprendre l’école, mais ont exprimé leur inquiétude quant à savoir qui s’occupera de leurs enfants, et l’obstacle d’avoir le matériel scolaire et autres besoins relatifs aux études. On leur a informé qu’il y a des partenaires prêts à donner l’assistance, plus spécialement Caritas Rwanda à travers son programme Igire-Gimbuka et les secteurs d’où elles sont originaires. En outre, il a été mentionné que la plupart des parents souhaitent s’occuper des enfants quand les adolescentes vont reprendre les études, de même que les enfants peuvent être gardés dans les maisons de développement de la petite enfance pour faciliter les parents des adolescentes à accomplir leurs activités quotidiennes.

Dans son discours d’ouverture, Madame Pacifique Ishimwe, Vice Maire du district de Rubavu chargée des affaires sociales, a déclaré que le fait qu’une enfant est aussi mère ne signifie pas qu’elle n’a plus d’importance ni que ses rêves s’arrêtent là. Elle a dit aux jeunes mamans que tous les problèmes ont des solutions et que leur contribution est indispensable pour résoudre les siennes.

Mme Pacifique Ishimwe, Vice-Maire du district de Rubavu a dit aux mères adolescentes que tous les problèmes ont des solutions et que leur contribution est essentielle pour résoudre les leurs.

Le deuxième jour, les parents ont accompagné leurs enfants (les mères adolescentes). Il y a eu des séances d’accompagnement psychologiques pour sortir du traumatisme résultant de la grossesse des mères adolescentes (pour elles et pour leurs parents mais séparément). Il y a eu aussi des séances d’encouragement à la reprise des études des enfants-mères pour les deux parties.

A la fin du deuxième jour, les parents et les mères adolescentes ont été également mis ensemble pour discuter de ce qu’ils ont appris et ce qui les ont changées pendant ce clinique GBV. Il y a eu également les discussions pour chaque famille, où les enfants ont partagé leurs rêves sur ce qu’ils voulaient faire, qu’il s’agisse de continuer leurs études ou faire des formations professionnelles. Il y en a aussi celles qui ont dit qu’elles voulaient du capital pour démarrer une activité génératrice de revenus. Les souhaits de chaque mère adolescente ont été enregistrés.

Les discussions dans chaque famille participante.

Au dernier jour de la clinique GBV, les adolescentes accompagnées de leurs parents vont rencontrer les autorités locales de leurs secteurs respectifs, afin que ces autorités continuent puissent continuer à suivre de près leurs problèmes.

Selon les statistiques publiés par le Ministère du Genre et de la Promotion de la Famille, telles qu’observées dans l’Enquête Démographique et de Santé du Rwanda 2019-2020[1] publiée en mars 2022, le taux de grossesse chez les adolescentes est de 5,1% chez les femmes âgées de 15 à 19 ans dans tout le pays et de 4,1% dans la province de l’Ouest. (Rubavu : 5,5% ; Karongi : 0,5%, Rutsiro : 2,1% et Nyamasheke : 2,2%). Beaucoup de ces enfants sont confrontés à divers problèmes, notamment l’abandon scolaire, le harcèlement de la part des membres de leur famille, l’incapacité de prendre soin de leurs enfants en raison de la pauvreté, les conflits familiaux, etc.

[1] https://www.statistics.gov.rw/publication/1779

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