A peu près 50 délégués d’institutions catholiques du Rwanda ont bénéficié d’un atelier organisé par Ethical Artificial Intelligence for Human Development (EAiD) en collaboration avec Caritas Rwanda au Centre Saint Vincent Pallotti de Gikondo, du 13 au 14 mai 2025. Cet atelier visait à leur donner les compétences nécessaires pour comprendre et exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle (IA), de manière éthique et responsable.
Dans son discours d’ouverture, Abbé Oscar Kagimbura, le Secrétaire Général de la Caritas Rwanda, a souligné que l’IA fait partie intégrante du quotidien, transformant profondément des sociétés, des institutions et même des vies personnelles. Il a ajouté que, dans ce contexte, il est impératif que l’Église, fidèle à sa mission évangélique, prenne part activement à ce défi, en apportant un éclairage basé sur les valeurs catholiques et en contribuant au développement d’une IA au service de l’humain.
“Nous vivons un moment charnière, où la réflexion théologique et éthique doit se marier avec l’innovation technologique pour garantir que l’IA soit utilisée pour le bien des populations les plus vulnérables, en particulier les pauvres, les malades, les réfugiés, et tous ceux que l’Église s’efforce de servir avec amour et compassion”, a dit Abbé Oscar.
De conclure, Abbé Oscar Kagimbura a fait remarquer aux participants qu’ils doivent toujours garder à l’esprit un principe fondamental de l’éthique catholique: l’IA ne doit jamais remplacer l’humain. Les décisions cruciales concernant la vie humaine, la dignité des personnes, doivent toujours être prises par des êtres humains, éclairés par leur conscience et leur foi.
Principes clés de l’Appel de Rome[1]
Afin de promouvoir une approche éthique de l’intelligence artificielle (IA) en favorisant un sentiment de responsabilité partagée entre les organisations internationales, les gouvernements, les institutions et le secteur privé, le Saint-Siège a élaboré six principes pour guider ces entités dans le développement et l’utilisation éthique de l’IA. Ces principes sont les suivants:
- Transparence : les systèmes d’IA doivent être compréhensibles.
- Inclusion : ne laisser personne de côté.
- Responsabilité : les concepteurs et utilisateurs doivent être responsables des impacts.
- Impartialité : l’IA doit éviter les biais et discriminations.
- Fiabilité : les systèmes doivent être sûrs et fonctionner comme prévu.
- Sécurité et vie privée : le respect strict de la confidentialité.
Dans 6 groupes de discussion, les participants ont analysé comment chaque principe s’applique au contexte africain, les éléments de la culture locale qui peuvent l’enrichir ou la réinterpréter, ainsi que des aspects critiques à modifier pour la rendre plus pertinente.
Cet exercice visait à ce qu’ils aient une meilleure compréhension de l’AI et exploiter son potentiel avec éthique pour le bien des communautés que leurs institutions servent.
L’atelier fut également une occasion pour apprendre le fonctionnement de certains outils d’IA, à savoir ChatGpt (un outil d’IA conçu pour engager des conversations, générer du texte et effectuer diverses tâches en fonction de la commande donnée), Perplexity AI (un moteur de réponse alimenté par l’IA qui fournit des réponses concises et bien documentées aux questions, en utilisant la recherche Web en peu de temps et le traitement de l’IA) et Akinator (un jeu qui vous indique à quel personnage, objet ou animal célèbre mondialement vous pensez en vous posant des questions).
Mis en œuvre sous le financement du Vatican, cet atelier a été facilité par EAiD, une initiative mondiale dédiée à la mise en œuvre de l’IA, de manière éthique, dans le but d’améliorer la qualité de vie des personnes les plus vulnérables dans les pays en développement.
[1] https://www.bne.catholic.edu.au/aboutus/Pages/Rome-Call-for-AI-Ethics.aspx